Culture
Berlinale: un drame sur la Stasi et Shakespeare joué en prison favoris

Un film sur une femme médecin est-allemande tentant de fuir la RDA et un autre sur une tragédie de Shakespeare mise en scène par des criminels endurcis en prison sont les deux favoris pour obtenir l’Ours d’or samedi soir à la Berlinale. Le réalisateur anglais Mike Leigh, président d’un jury qui compte notamment les acteurs américains Jake Gyllenhall et française Charlotte Gainsbourg, dévoilera le palmarès de cette 62e édition qui s’achève officiellement dimanche, à partir de 18H00 GMT. Les jeux sont très ouverts. Bien que de bonne tenue, la sélection officielle présentée depuis 11 jours ne contient pas vraiment de film hors du lot, comme l’était la saga familiale iranienne "The Separation", récompensée l’année dernière et qui est en course pour deux Oscars. Parmi les films sur toutes les lèvres figure "Barbara", de l’Allemand Christian Petzold, où son actrice fétiche, Nina Hoss, interprète une femme médecin berlinoise mutée dans un hôpital de province après avoir demandé l’autorisation d’émigrer à l’ouest. Elle y rencontre un confrère séduisant, très intéressé par ses projets d’évasion, mais qui pourrait également être un agent de la police politique dans l’ex-Allemagne de l’est, la Stasi. Ce film est plébiscité par les spectateurs selon le magazine spécialisé anglais Screen International et par le quotidien allemand Der Tagesspiegel. Vient ensuite "Ceasar must die" (César doit mourir), des frères Taviani : dans une prison de haute-sécurité à Rome, des détenus tentent de monter le "Jules César" de Shakespeare. Le film portugais de Miguel Gomes, "Tabou", un film en deux parties et en noir et blanc situé entre le Lisbonne d’aujourd’hui et le Mozambique colonial, et sur une relation adultère, a reçu un très bon accueil critique. Les "Adieux à la Reine" de Benoît Jacquot, présenté en ouverture, et "Captive", film philippin avec Isabelle Huppert en travailleuse humanitaire prise en otage par des islamistes, ont déçu.
Algérie- ennaharonline