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Irak: heurts entre policiers et manifestants sunnites, 27 morts

Au moins 27 personnes ont été tuées et 70 blessées mardi dans des affrontements entre des manifestants sunnites armés hostiles au Premier ministre Nouri al-Maliki et les forces anti-émeutes irakiennes au nord de Bagdad, ont indiqué des sources militaires. Les forces anti-émeutes ont tenté de pénétrer sur une place de la localité de Houweijah, à l’ouest de la ville de Kirkouk, où des centaines de manifestants hostiles au Premier ministre chiite observaient un sit-in depuis plusieurs semaines. "Vingt-sept personnes ont été tuées et 70 blessées lors d’affrontements entre nos forces et les manifestants", a affirmé à l’AFP un officier ayant rang de général, qui a requis l’anonymat. "Mais nos forces n’ont pas ouvert le feu en premier. Elles ne l’ont fait que lorsque les manifestants ont tiré et nous avons riposté pour nous défendre", a-t-il souligné. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, les forces anti-émeutes ont donné l’assaut à la place après l’expiration d’un ultimatum qu’elles avaient accordé aux manifestants pour qu’ils livrent les assassins d’un soldat tué la semaine dernière. Le communiqué a assuré que les autorités avaient "demandé aux manifestants pacifiques non armés d’évacuer la place" avant l’assaut. Il a ajouté que les forces anti-émeutes avaient été "la cible de tirs nourris", faisant état de la mort de "plusieurs militaires ainsi que d’hommes armés relevant d’Al-Qaïda et des Baassistes collaborant avec eux". Les accrochages se sont produits à l’aube. Les forces armées ont par la suite imposé un couvre-feu dans la région et la place a été évacuée. Des manifestations anti-gouvernementales se succèdent depuis fin décembre dans des provinces majoritairement sunnites du nord du pays. Les protestataires réclament la démission de Nouri al-Maliki et la fin de la "marginalisation" dont ils estiment être victimes en raison de leur appartenance religieuse. La minorité sunnite représente environ 24% de la population irakienne.